Le Rotary club d’Alès a payé l’un des trois défibrillateurs achetés par la Miséricorde, par le biais d’un chèque remis par Hugues Esbalin, président du Rotary, à Christiane Perge, présidente de l’Oeuvre de la Miséricorde (photo DR)

La Maison d’enfants à caractère social (Mecs), qui a fêté ses 180 ans en 2015, porte actuellement de gros projets sur le bassin alésien, tous liés à la jeunesse en difficulté. 

Est-ce le fait d’avoir installé trois défibrillateurs qui dynamise l’activité de l’Oeuvre de la Miséricorde ? Pilier du secteur social de la sous-préfecture gardoise et de son bassin, l’institution mène de front plusieurs projets à même de modifier la prise en charge des jeunes en difficultés. À côté de ceux-ci, l’installation de défibrillateurs, dans les trois structures de l’association qui brassent le plus de monde, pourrait paraître anecdotique mais ne l’est pas vraiment.

En 2008, se souviennent les responsables, un des enfants qui dépendait de l’Oeuvre s’était écroulé à l’entrée du service que l’association gère à Saint-Ambroix, en arrêt cardiaque, et n’avait dû sa survie qu’au savoir-faire des équipes sur place. Financés au tiers par le Rotary club, les trois nouveaux équipements sont installés au siège, quai Boissier-de-Sauvages, à l’accueil enfants-parents du boulevard Gambetta et au service éducatif personnalisé (Sep) de Saint-Ambroix.
 

Le lieu d’accueil parents-enfants de Saint-Florent-sur-Auzonnet va déménager

Mais la Mecs, qui gère trois services à Bessèges, deux internats à Alès et Saint-Ambroix et suit des jeunes en appartements autonomes en ville, a des projets plein ses cartons, en écho à une situation sociale qui ne s’améliore pas sur sa zone. Ainsi, le lieu d’accueil parents-enfants (Laep)  Parenthèse, à Alès, dont l’association a repris la gestion, entrera dans de nouveaux locaux « plus spacieux » au mois de mai, selon le directeur de la Miséricorde, Christian Boschet.

Il pourra notamment accueillir les associations nîmoises qui viennent pratiquer de la médiation familiale. L’autre Laep de la zone, Balcon jaune à Saint-Florent-sur-Auzonnet, rebaptisé Instant bulle, devrait changer de commune. L’association discute actuellement avec le maire des Mages, même si ce n’est pas la seule option sur la table.

Du côté de Massillargues, l’association développe un lieu de vie. « Ce dispositif permet l’accueil d’enfants de 6 à 18 ans qui présentent des situations complexes, explique Christian Boschet. C’est une structure plus petite que les autres, avec une prise en charge plus intense, 24h/24, avec un éducateur pour trois jeunes. » Les locaux sont déjà identifiés, l’association compte y porter une action éducative autour des déchets verts.

Un pressing acheté pour former des apprentis

Enfin, tandis que se poursuit la réflexion sur le retour d’un foyer de jeunes travailleurs à Alès ou sur un parcours unique de prise en charge des mineurs non accompagnés pour l’ensemble du département, la Miséricorde est en train d’acquérir un pressing à Alès. « On veut y faire de la formation en apprentissage pour les 16-29 ans qui dépendent de la protection de l’enfance, en lien avec Cévennes formation. » Un responsable sera embauché et l’activité sera commerciale. Elle profitera aussi aux services de l’association qui ne manquent ni de draps, ni de linge à nettoyer. « Autant de projets qui nous permettent d’étendre notre rayon d’activité », se félicite Christian Boschet.

François Desmeures

francois.desmeures@objectifgard.com